La semaine dernière, j’ai terminé un projet pour un petit client, qui avait insisté pour que je réalise son site malgré un budget très serré.
J’ai accepté, car son ancien site était tellement raté que j’étais certain de pouvoir lui rendre service : fautes d’orthographe et de français, photos mal choisies et déformées, gif animés téléchargés n’importe où… de quoi faire fuir n’importe quel client.
Nous avons donc réalisé un petit site vitrine de cinq pages, très simple, avec un choix de couleurs, de typos et d’images qui fonctionnent avec son identité et son activité, un formulaire de contact qui fonctionne, quelques blocs de texte conçus par une rédactrice de son réseau… Bref, le minimum syndical.
Comme pour tous mes projets récents, j’ai utilisé le thème Divi, qui permet au client d’enrichir facilement son site et d’ajouter très simplement des éléments qui auraient auparavant demandé un développement spécifique (Google maps, accordéons, slideshows, formulaires, mise en pages en colonnes, accordéons, sections en pleine largeur, images de fond, etc…).
J’ai donc livré le site jeudi dernier. Ce matin je suis allé y faire un tour : le client avait changé toutes les photos pour remettre celles de son ancien site, il avait utilisé les possibilités de Divi pour mettre en place les animations les plus audacieuses (mais ratées), ajouté des phrases pleines de fautes d’orthographe au milieu de son contenu, modifié toutes les couleurs de base. Le site ne ressemble plus à rien.
Mon métier, c’est de conseiller, de rendre service, de faire le meilleur travail dont je suis capable, de faire mon possible pour que le succès soit au rendez-vous. Mais je ne peux pas garantir à mes clients que leur site va obtenir les résultats qu’ils souhaitent si, après la livraison, ils font n’importe quoi avec.
J’ai eu la tristesse, pour la première fois de ma vie, de retirer ma signature (et celle de la rédactrice) d’un de mes projets.